Opérations « Bas de bilan »

Le terme « bas de bilan » est utilisé en comptabilité et en ingénierie financière. Il concerne la stratégie court terme de l’entreprise et s’adresse donc à son dirigeant comme à sa direction administrative et financière.

Nous allons regarder ces deux significations en détail ci-après.

Le bas de bilan en comptabilité

Le bas de bilan désigne en comptabilité les éléments du bilan comptable qui se situent dans la partie inférieure du bilan, d’où l’expression « bas de bilan », et ce tant à l’actif, avec l’actif circulant, qu’au passif avec les dettes à moins d’un an.

Le bas de bilan à l’actif est l’« actif circulant » et désigne ce que l’entreprise possède à court terme, c’està-dire ce qui est destiné à être consommé transformé ou vendu avant un an, ce qui n’est pas durable dans l’entreprise bien que ça lui soit nécessaire. On trouve notamment :

Les stocks : matières premières, marchandises ou produits finis, évalués à leur prix d’achat ou de production s’ils sont produits par l’entreprise.

Les créances : sommes d’argent dues par des tiers (les créanciers de l’entreprise), le plus souvent les clients dont on attend le règlement de factures, l’Etat lorsque celui-ci doit rembourser un trop perçu d’impôt sur les sociétés, des fournisseurs lorsqu’ils nous ont fait un avoir ou des salariés qui ont bénéficié d’avances sur salaire.

La trésorerie positive : c’est l’argent disponible en banque ou dans la caisse, du cash dont dispose l’entreprise immédiatement. Elle comprend les placements à court terme.

Une entreprise de grande distribution par exemple a un bas de bilan particulièrement fourni. En revanche une entreprise de conseil qui ne dispose pas de stocks et encaisse ses clients à la fin des prestations se retrouve avec un maigre bas de bilan.

bas de bilan au passif

Le bas de bilan au passif est ce que l’entreprise doit à court terme. On y trouve toutes les dettes à court terme de moins d’un an.

Les dettes financières : autres que les dettes auprès des établissements de crédit, ce peut être le compte courant d’associé ou des dettes obligataires à moins de 1 an comme ça se voit dans certains bilans d’entreprises de promotions immobilières.

Les dettes fournisseurs : ce sont les délais de paiements accordés par les fournisseurs à l’entreprise, parfois appelé aussi crédit inter-entreprise. La loi LME de 2009 (Loi de modernisation de l’économie) encadre les délais de paiement. Par défaut sans accord entre les parties c’est 30 jours suivant la date de réception des marchandises ou de fin d’exécution de la prestation. En cas de négociation ou de facturation périodique c’est 45 jours fin de mois à compter de la date d’émission de la facture sans pouvoir dépasser un délai de 60 jours nets.

Les dettes fiscales et sociales : les impôts et taxes, charges de personnel, charges sociales qui restent à payer. En fin d’exercice fiscal, une entreprise qui embauche beaucoup de salariés a un poste élevé en bas de bilan dans les dettes fiscales et sociales.

La trésorerie négative : découverts bancaires et débits ou toute forme de financement à court terme.

Le bas de bilan en ingénierie financière

La gestion du bas de bilan concerne la gestion de la trésorerie de l’entreprise et en particulier la gestion du BFR (besoin en fonds de roulement).

BFR = actif circulant – dettes à moins d’un an (présente le décalage de trésorerie entre les encaissements et décaissements)

Les leviers du bas de bilan :

Gestion des stocks : limitation des frais liés au stockage, entrepôt, gardiennage et diminuer la fréquence de rotation des stocks.

Gestion du poste client : relancer les clients pour endiguer les retards de paiement, voire faire appel à de l’affacturage ou factoring.

Gestion des fournisseurs : négocier des délais de paiement plus longs.

Gestion de la trésorerie : faire travailler les excédents de trésorerie en cas de BFR positif, ou tendre à une trésorerie nulle en cas de BFR négatif

Opérations « Bas de bilan »

La crise covid-19 et son impact sur le BFR

Voici une liste d’outils adaptés permettant de financer le BFR et d’optimiser la trésorerie en cas de contraction de l’activité. Cette liste a récemment été établie par le site d’information des dirigeants d’entreprise gpo.fr dans une information liée à l’impact covid sur la gestion des entreprises.

Le crédit inter-entreprise : ou délai de paiement, première source de financement d’exploitation pour une entreprise (672 milliards d’euros en 2018). Ce délai de paiement accordé représente l’ensemble des factures en attente de règlement. Ce décalage de trésorerie s’est accru pendant la crise du Covid 19 en grande partie due à l’explosion des retards des paiements clients.

La crise covid-19 - son impact sur le BFR

L’affacturage de commande ou factoring (financement des créances commerciales) et l’affacturage fournisseur ou reverse factoring (financement des créances fournisseurs). L’affacturage en France est la première source de financement court terme depuis 2018 (350 Md€ de créances achetées), le marché français est le premier en Europe et le second marché mondial. 60 % des ETI, PME et TPE utilisent de l’affacturage en mandat de gestion (l’entreprise garde la maîtrise de sa relance clients et de ses encaissements) et sont financées en moyenne à hauteur de 90 à 95 % des créances cédées.

Par ailleurs, on peut citer les solutions mises en œuvre par l’Etat : le PGE ou prêt garantie par l’Etat qui peut entrer dans la ligne de financement à court terme ou non suivant la décision du chef d’entreprise, et la garantie du financement de commande pour les factors qui a eu lieu en 2020 (du 01/09 au 31/12/2020) : le financement des commandes fermes avec une garantie de l’Etat, ceci a permis aux entreprises de bénéficier d’une avance de trésorerie de 60 à 90 jours supplémentaires au-delà de leurs conditions habituelles liées à l’émission de leurs factures.

Le financement du besoin en fonds de roulement est une des clefs de la gestion du bas de bilan, que les entreprises ont à anticiper en phase de contraction d’activité comme en phase d’expansion. Utiliser du factoring sans hésiter. Faire travailler sa trésorerie positive sans hésiter. Solliciter les différents intervenants de ce marché très dynamique avec des coûts fixes de plus en plus réduits doit faire partie des axes forts de la réflexion des chefs d’entreprises.

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