Actions PEA et PEA PME
Actions, pea, pea-pme, quoi de nouveau au sujet des ces grands classiques de l’épargne ?
Synonyme de risque le marché des actions n’en est pas moins l’un des plus attractif en terme de rendement parmi toutes les solutions d’épargne, qu’elles soient financières ou non, qui s’offrent à l’investisseur. De nombreuses études ont déjà démontré que sur le long terme aucun placement ne peut rivaliser avec la rentabilité d’un portefeuille d’actions. L’enveloppe fiscale avantageuse que constitue en outre un plan d’épargne en actions (PEA) ne peut que renforcer l’attrait de ce type de placement. Depuis sa création en 1992, les modalités de fonctionnement du PEA ont déjà fait l’objet de quelques révisions qui ont porté sur le plafond des sommes investies ou la typologie des titres éligibles au sein de ce réceptacle.
Mais contrairement à d’autres produits d’épargne financière, les pouvoirs publics se sont toujours abstenus d’en réduire les avantages fiscaux. D’aucuns pouvaient cependant reprocher au PEA un manque de souplesse corrélé à la totale indisponibilité des sommes investies sur ce support, leur retrait entrainant systématiquement la clôture du plan.
De nouvelles règles de fonctionnement viennent de faire taire ces critiques. En effet, la Loi Pacte, publiée au journal officiel le 23 mai 2019, plus qu’un simple lifting a profondément réformé le PEA et son proche cousin le «PEA-PME ». Mais avant d’examiner les implications de cette réforme et pour mieux en mesurer la teneur, il convient succinctement de rappeler ce qu’est une action ainsi que les principales caractéristiques qui définissent le PEA.
Qu’est-ce qu’une action ?
Par opposition à une obligation qui est un titre de créance, une action est un titre de propriété. Son détenteur, l’actionnaire, possède une fraction du capital d’une société. En contrepartie, il se voit conférer un droit de vote qui lui permet de prendre part aux décisions influant sur la vie de l’entreprise et a surtout le droit de percevoir un dividende qui correspond à la quote-part de bénéfice distribué revenant au titre qu’il détient.
Les principales caractéristiques du pea et du pea-pme
Le PEA
Le plan d’épargne en actions est un compte titre dont le titulaire ne peut être qu’une personne physique majeure. Il est donc possible d’en détenir 2 par foyer fiscal, les enfants étant exclus de ce type de dispositif. Il est alimenté par le biais d’un compte espèce, mais les sommes investies sur un PEA ne peuvent excéder 150 000 €, soit 300 000 € pour un couple.
Il est important de retenir que la date d’ouverture d’un PEA, c’est-à-dire celle qui déterminera sa maturité fiscale, correspond à la date du premier versement espèce effectué sur le plan. Les titres logés à l’intérieur d’un PEA doivent obligatoirement être ceux d’entreprises ayant leur siège dans l’Union européenne, la Norvège et l’Islande et soumises à l’impôt sur les sociétés.
Une diversification vers des titres représentatifs de structures étrangères à l’espace européen sera toutefois possible en procèdent à l’acquisition d’OPVM qui eux n’ont l’obligation de détenir que 75 % de titres éligibles. Il faut également ajouter que des titres non côtés, y compris des parts de SARL, peuvent être logés dans un PEA. Le détenteur de ces titres ne devra toutefois pas être en possession de 25 % du capital de la société, ce seuil incluant les parts que pourraient détenir des membres de sa famille. Ainsi, il peut être très avantageux pour un dirigeant minoritaire d’apporter dans son PEA les titres qu’il détient dans sa société.
Le PEA-PME
Depuis 2014 il est outre possible de détenir un PEA-PME dont le plafond des versements espèces était initialement de 75 000 €, mais qui a été revu à la hausse avec la loi Pacte (voir ci-dessous). L’objectif lors de la création de ce nouveau plan était de drainer l’épargne vers les petites entreprises et celles de tailles intermédiaires. Si les règles de fonctionnement du PEA-PME ne diffèrent pas de celles du PEA, en revanche la liste des titres éligibles concerne des sociétés dont l’effectif est inférieur à 5 000 salariés et le chiffre d’affaires en deçà de 1,5 Md d’euros. Là encore la Loi Pacte a apporté des modifications en élargissant la typologie des titres logeables dans un PEA-PME.
La fiscalité des PEA et PEA-PME
Le principal attrait des PEA et PEA-PME est leur fiscalité particulièrement avantageuse. Elle a de surcroit été récemment allégée. En effet depuis le 1er janvier 2019, les retraits effectués sur un PEA ou un PEA-PME avant la date de leur cinquième anniversaire sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, soit un impôt sur le revenu de 12,8 % et 17,2 % de prélèvements sociaux. Précédemment s’appliquait un taux global (PFL) de 39,7 %. Mais au-delà de la cinquième année, les sommes désinvesties sont seulement soumises à 17,2 % de prélèvements sociaux.